Pourquoi le Cameroun ?

Les Belges d'origine camerounaise et les Camerounais résidant en Belgique constituent la deuxième communauté d'Afrique sub-saharienne présente en Belgique. Nous ne pouvons donc pas ignorer cette importante composante de la société belge, qui a gardé des liens étroits avec sa terre d'origine, malgré les obstacles administratifs (les Camerounais qui ont opté pour la nationalité belge doivent demander un visa pour retourner au pays).

Le Cameroun regorge de ressources naturelles et fut un temps le pays le plus développé d'Afrique centrale. Malheureusement, ces ressources sont souvent mal exploitées, ou exploitées d'une manière qui ne profite pas au plus grand nombre. Les matières premières sont généralement exportées à l'état brut, avec une faible valeur ajoutée, puisqu'aucune transformation n'est réalisée sur place. En revanche, de nombreux produits finis sont importés. Vu le faible pouvoir d'achat de la population, il s'agit souvent de produits à bas prix et de piètre qualité, alors que les matières premières, la main-d'oeuvre et le savoir-faire sont disponibles sur place.

S'il existe au Cameroun quelques "grosses fortunes" (le plus souvent des gens qui sont partis de rien, mais avec une terrible envie de réussir), le pays manque aujourd'hui cruellement d'entrepreneurs. Les jeunes n'ont plus l'esprit d'entreprise ou ne sont pas assez formés à la gestion qui, comme en Europe, devient de plus en plus complexe.


Comme souvent en Afrique, la population camerounaise est profondément croyante et les traditions sont encore bien vivantes, aux côtés des religions "importées" que sont le christianisme et l'islam.

Les Chrétiens, et en particulier les prêtres catholiques, se distinguent par leur foi et leur volonté de se former. La Belgique, notamment dans le diocèse de Tournai, accueille plusieurs prêtres camerounais, venus étudier dans nos universités, et qui rendent d'énormes services dans nos paroisses. Nombreux sont les paroissiens qui ont été séduits par leur foi et leur charisme.

C'est grâce à l'un d'entre eux, l'abbé Serge-Julien Tchinda, que des paroissiens du Doyenné de Gosselies (devenu entretemps l'Unité Pastorale Refondée Saint Mutien-Marie (UPRSMM)) sont partis à la découverte du Cameroun. Ils ont été accueillis à Bafoussam, dans la région Ouest; rien d'étonnant dès lors que le Projet CAMEDUC y concentre ses efforts, dans un premier temps en tout cas...


Malgré la "proximité de coeur" et les énormes besoins sur place, il n'y a pas, au niveau gouvernemental, de coopération entre la Belgique et le Cameroun, comme c'est le cas avec plusieurs autres pays d'Afrique centrale. L'aide que nous pouvons apporter au Cameroun repose donc entièrement sur l'initiative privée. Une association comme le Projet CAMEDUC doit donc tout gérer elle-même et s'appuyer sur les amitiés qui se sont créées en Belgique et au Cameroun, à la faveur des rencontres. Mais nous croyons que le projet vaut la peine de s'y investir !